Donc pas une légende…

« L’ours, l’ours, l’ours…  » Tout le monde ne parle que de lui par ici. Mais jusqu’à maintenant, on était plutôt dans le mode « l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours… » car a part dans le Denali National Park, pas vu l’ombre d’un plantigrade!

Ce qui a inéluctablement induit une baisse de vigilance de ma part à leur égard, je le concède volontiers…

Les faits

Je pédalais tranquille quand, soudain, quelle ne fut donc pas ma surprise d’apercevoir, l’après midi du 3 juillet, une grosse masse marron et nonchalante sur la route. Je l’aperçu de loin mais je ne parvins pas de suite à l’identifier. Je cru de prime abord à un collègue cycliste (un peu en surpoids j’en conviens…) mais en me rapprochant, force fut de me résoudre à l’évidence, c’était bien un ours qui se trouvait entre moi et ma destination!

Je pose alors pied à terre pour réfléchir à la démarche à suivre. Je ne peux pas faire demi tour sachant qu’il n’y a pas d’autre route (à part faire un crochet de plusieurs centaines de kilomètres), pas envie de poireauter des heures non plus. Et, il faut bien l’avouer, très attiré de le voir de plus prêt!

Je me décide donc à le doubler et, ne pouvant y résister, à le filmer.

J’essaie de prendre le plus d’élan possible pour pouvoir fuir si besoin (assez utopique sachant que, bien énervé, un grizzli peut tracer jusqu’à 65 km/h!!). Il est à gauche, je reste bien à droite. J’arrive à sa hauteur il marche toujours, me regarde et me snobe presque!

Je ne sais pas ce que vous en pensez, sa mine ne prêtant pas à la contemplation ou la discussion, je trace sans demander mon reste!

Cette vision m’a tout excité et très impressionné! Une vingtaine de kilomètres plus loin -après mon arrêt « tarte myrtille » chez les routiers vendéens (cf article Alaska Highway)- rebelotte! Un autre ours, différent celui-ci, se promène dans les fourrés à ma droite. Moins impressionnant car moins prêt mais tout de même, quelle journée!!

Les conseils avisés…

Je repense alors aux judicieux conseils de ma sœur et ressort ses fiches…

J’oublie…

J’écoute ensuite les conseils d’un policier croisé peu après.

[Au passage, et au risque de me répéter, les gens sont vraiment adorables ici, toujours à s’enquérir de ma forme, de mon approvisionnement…, même la maréchaussée!]

Je prenais des photos sur le bord de la route, il s’arrête et descend pour discuter (et me donner à manger!!). Il me demande si j’ai vu des ours. Je lui réponds par l’affirmative. Et, dans un gros sourire, me répond que la vigilance numéro un à respecter ici est quand je vais, je cite, « shit in the bush »! Merci du conseil!!

Les résolutions

– Je stocke au campement loin de moi -je le faisais déjà mais j’augmente la distance- mes aliments, dentifrice (cf dernière vidéo) et déchets,

– Je pars aux toilettes avec mon spray anti-ours et le garde toujours à proximité de moi par ailleurs et

– Je le fixe à mon guidon quand je roule.

Après advienne que pourra et pour détendre l’atmosphère, petite vidéo de circonstance des Têtes à Claques envoyé par mon frère! On ne pourra pas dire que la famille n’a pas le sens de l’humour!!

2 Replies to “Donc pas une légende…”

  1. Bon ben là ça y est on peut te croire..! Enfin..
    As tu donc pris du colgate au moins..?

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