Moins une!

Après cette escale salvatrice et réparatrice couronnée par un petit déjeuner pantagruélique, je repars – conquérant -à l’assaut de l’Alaska Highway.

Je commence la journée par longer le Muncho Lake, beau lac couleur jade (dixit le panneau d’explication).

J’y croise des animaux beaucoup moins inquiétants que ces derniers jours (et assez primaires pour brouter l’asphalte…), des sortes de mouflons (je ne saurai vous dire avec précision de quoi il s’agit mais ils ont une bonne tête je trouve).

Une fois quitté le lac, je m’élève dans un magnifique massif montagneux et le traverse pendant plus de cent kilomètres. J’y franchirais deux cols (un de 1134m, un autre de 1297m, séparés d’une vallée qui me fait descendre à 600. Vous l’aurez compris, ça monte dur et longtemps mais les longues descentes sont d’autant plus appréciables et je préfère infiniment cette alternance de reliefs aux faux-plats interminables. D’autant plus que les montagnes et les cours d’eau sont superbes!

Je finis par une descente de plus de trente kilomètres qui fait bien plaisir. En résumé, journée excellente si ce n’est le campement. De toute la descente, le seul endroit potentiellement agréable était déjà occupé… j’ai eu beau rouler, rouler, rouler (159km!), j’ai dû me rabattre sur un campement aménagé, pas chouette…

Autant vous dire également que, le lendemain à l’aube ici, je n’ai pas trouvé un seul endroit pour regarder la finale… Pendant celle-ci, je roulais sur un tracé très monotone et sans grand intérêt si ce n’est de passer par un village, Fort Nelson, où j’ai pu refaire le plein de fruits, d’en cas et de tout ce qu’il faut pour le petit déjeuner. Il était temps, j’arrivais à la fin de mes provisions!


Ensuite de quoi, cela m’ayant ouvert l’appétit, je trouve un pub pour manger et là, surprise: retransmission du match! A 17h heure locale.

Quasiment tout vu!! Ça compte quand même dit Edouard???

Autant vous dire que la pinte et le burger ont fait grand bien!


Je parcours encore vingt-cinq kilomètres pour me trouver un joli petit lac où planter ma tente. Perfide, la pluie arrive en même temps que moi. Galère…

Heureusement, dès le lendemain, grand soleil!

Mais fort vent contre. Journée éprouvante physiquement.

Du matin au soir, je n’ai croisé aucune âme qui vive par ici, un vrai désert. Ce qui ponctue la journée et met du baume au cœur, ce sont les motards, camionneurs, camping-caristes… tout le monde est sympa: on me salue, on me propose à boire, à manger et, ce qui me fait rire, on me prend super souvent en photo!


Une tendance semble se confirmer dans cette région: la raréfaction des points d’eau accessibles (la forêt, très compacte, m’en interdit les accès et peu de chemin de traverse) pour planter ma tente. Les très rares que je rencontre par ici sont souvent aménagés en camping et je n’aime pas trop être avec tous les gros camping-cars… Je tente donc ma chance en m’écartant sur quelques kilomètres par un chemin non indiqué sur la carte. Je suis récompensé: je trouve un endroit magnifique et idéal pour camper, seul au monde!!

L’eau de la rivière, malgré sa couleur rouille, est bonne. Je m’y baigne et m’y lave. Un vrai bonheur après cette chaude journée de vélo!


Cela faisait longtemps mais en en repartant de ce beau campement, j’ai subi une véritable attaque en règle des moustiques qui profitez de ma faible allure et de mon incapacité à me défendre liées à la forte pente et à la boue, deux facteurs qui m’empêchaient de lâcher mon guidon. En quinze minutes, au moins une trentaine de piqures!!

Autre point notable du jour: j’ai battu mon record de vitesse: 70,9 km/h! (Petite satisfaction personnelle qui n’apporte pas grand chose mais bon…) à l’issu d’une sacré descente! Le problème c’est qu’après, il y a eu une sacré montée!! Et pour la première fois, j’ai été obligé de mettre pied à terre, et cinq fois tellement elle était longue et raide!

Pour me remettre, je ne laisse pas passer la chance de croiser un petit routier pour me désaltérer. En plus ils ont le wifi. Ayant vu de gros nuages noirs se rapprocher, je fais un point météo et là, mauvaise surprise:

C’est pour bibi (rectangle orange en haut à droite)! N’étant pas particulièrement téméraire, je décide de me mettre à l’abris pour la nuit dans un motel (mon premier!) et en trouve un à quelques kilomètres de là (De la chance dans mon « malheur » d’en croiser un à ce moment là!). Ils ne se sont pas trompés, à peine installé, un véritable déluge s’abat sur le motel.

Espérons que demain tout sera passé…

À bientôt!

5 Replies to “Moins une!”

  1. PUUUUUUUNAISE!! 71km/h Nickleusss!!! Avec des sacoches et un gros biclou???? Mais c’est dinguo ça! (bon la finale tu sais… c’est pas comme en 98 😉 ).
    Bonne route
    fantig et Oliv’

    1. Merci!!! Hyper stable l’engin une fois lancé!!

  2. Ah tes petits neveux/ footeux sont rassurés que tu aies pu voir le match ! il aurait été dommage que tu loupes ce grand moment … ! Très contente d’avoir de tes nouvelles très régulièrement, tu nous fais voyager !!!! on t’embrasse mon coco

  3. J’arrive enfin à prendre de tes nouvelles ! Un tir groupé ! N’insiste pas à me demander comment, j’ai de l’aide 😉
    Un gros merci pour tes deux courriers qui m’ont fait fort plaisir : l’ours semble particulièrement sympathique, mais bon je connais plein de gens qui ont l’air et ça s’arrête là !
    J’essaierai de me débrouiller par moi-même à l’avenir, pour suivre ton périple très intéressant mais un peu mouvementé tout de même.
    Souhaitant que la tempête soit terminée, je t’embrasse bien fort et à bientôt !
    M-Ti

  4. François me demande si ton vélo est électrique?? … le mec… il chambre

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