Je quitte ce jour une paire de Parcs Nationaux grandioses: Jasper, au nord, et Banff, au sud. Les deux sont mitoyens et une route les parcourt du Nord au Sud, the Icefields Parkway ou Promenade des Glaciers.
Cette route chemine au milieu des Montagnes Rocheuses (Rocky Mountains) sur prêt de trois cents kilomètres et donne à admirer d’innombrables glaciers et lacs bleu-vert magnifiques.
La route s’est révélée être relativement plate à l’exception de deux cols culminants à plus de 2 000 mètres. Je suis assez content de la faire dans ce sens là car, personnellement, j’ai trouvé les paysages de plus en plus beaux et impressionnants au fil des kilomètres .
Après les derniers jours pour y parvenir qui furent –j’ai abordé ce sujet précédemment– caractérisés par un temps exécrable, je suis plus chanceux: grand soleil et pas de vent! Simplement quelques orages brefs en fin de journée. Je me régale à découvrir ces paysages et à déambuler ici malgré un léger problème technique dont je vous parlerai en fin d’article…
Apparement, il n’est pas possible ici de camper en pleine nature pour des raisons de sécurité (des ours semble-t-il mais pas croisé un seul…).
Pas vu d’ours mais appris ça… qui l’eût cru?!
Les campings de ces parcs sont toutefois très bien intégrés à la nature et assez rustiques pour être agréable. Du moins pour les trois du milieu (Honeymoon, Icefield et Water Fawl), intimistes à souhait.
Honeymoon camp, de bon matin
De plus, ils donnent l’occasion de rencontrer pas mal de monde et notamment des cyclistes, beaucoup plus nombreux en ces lieux. C’est aussi sympa de temps en temps de discuter et d’échanger après ces journées solitaires de l’Alaska highway.
Il est toutefois à noter que le premier (Jasper) et le dernier (Lake Louise) même s’ils sont bien intégrés, sont immenses et sans charme. Je ne vais pas me plaindre car ces deux là nécessitaient réservation et étaient complets et j’ai eu la chance de pouvoir bénéficier de désistements de dernières minutes!
Pour revenir à Lake Louise, c’est un peu le symbole du parc de Banff.
Et de par ce statut, il est absolument submergé de touristes. C’est beau, mais c’est un peu pénible…
Durant mon séjour dans ces parcs, j’ai diminué les distances quotidiennes pour deux raisons. La première est qu’il y a beaucoup de choses à voir et à faire ici. J’ai ainsi roulé le matin et profité des après-midi pour aller sur un glacier,
Columbia Icefield
randonner un peu et profiter du soleil, de la faune
et des paysages!
Le Lac Peyto, mon préféré!
La seconde, plus terre à terre est d’ordre technique: peu après mon entrée dans le Parc de Jasper, mon sélecteur de vitesses est parti progressivement en déliquescence. Je n’ai ainsi plus pu passer les vitesses sauf à m’arrêter et à forcer grandement dessus (engendrant des craquements inquiétants…). Je ne pouvais plus varier que entre la 3 et la 8 ( sur 14). Autant vous dire que je ne roulais pas bien vite, que je moulinais sévère et que c’était super fatiguant!!
J’avais bien peur de devoir pousser à l’Est jusqu’à Calgary, capital de l’Alberta d’1,5 millions d’habitants et située à cent cinquante kilomètres de là pour réparer . Ce qui ne m’enchantait guère … Chanceux de nouveau, je tombe sur un magasin de vélo au patron hyper sympa (et compétent j’espère!!)!
Et de me réparer mon câble de vitesse, et de me changer ma chaîne, et de régler tout ça… un vélo comme neuf: me voilà reparti pour 4000 km au moins! Quel bonheur de rouler librement!
Les premiers de ces kilomètres vont me mener, toujours en direction du Sud, vers les Etats-Unis et plus particulièrement le Montana, où m’attend le Glacier National Park.
A bientôt!
Magnifique tes photos! Gros bisous de nous 6!
Top, on t’embrasse… Ça a l’air magnifique !
Vraiment génial de suivre ton périple à travers tes articles !