Ou l’ambivalence du vent…
Bien m’en a pris de faire de bonnes réserves à Moab (cf big burger, délicieuses glaces et autres brownies…) car les plus de deux cents cinquante kilomètres qui m’ont permis de rejoindre Monument Valley en deux jours n’ont pas été des plus simples.
Je dirai même que la première journée fait partie des plus dures que j’ai eu à parcourir jusqu’ici. Cent treize kilomètres, mille mètres d’altitude gagnés, trente trois degrés à l’ombre et un bon vent de face…
Résultat: huit heures de route et la pire moyenne journalière (14,13 km/h)!
Heureusement, les paysages sont sympas!
Tout ce temps à rouler m’a permis de me poser la question du vent: mieux vaut il du vent ou pas de vent quand il fait chaud? Comme ça, de but en blanc, je dirai pas de vent. Mais à l’usage, sans vent, la température est difficilement supportable. Le vent « m’aère » bien, diminue la température ressentie et m’évite de suer excessivement (pour ne pas être vulgaire). Il peut donc être vu ici comme un avantage. Mais huit heures de rang contre, c’est assez éprouvant physiquement…
En conclusion, il faudrait du vent … mais dans le dos!!
Ce qui n’est pas franchement au programme, les vents dominants étant plutôt par ici sud/sud-ouest. On va faire avec!
A l’issue de ce premier jour, j’ai eu la chance d’être invité à dîner par un couple de retraités américains dans leur camping car. Sans doute ont ils eu pitié de moi… Toujours est-il que ce délicieux repas maison m’a fait grand bien et qu’ils m’ont fournis de nombreux et précieux conseils pour la suite!
Le deuxième jour fut moins venteux mais plus chaud (en réel et en ressenti…) et plus long. J’ai bien cru ne jamais arriver jusqu’à l’objectif que je m’étais fixé: Monument Valley, en territoire Navajo.
J’y suis arrivé juste à temps pour le couché de soleil mais pas pour la bière qui me motivait sur les derniers kilomètres: ils n’en servent pas au resto du coin, désillusion…
Vite oublié après une nuit salvatrice et surtout grâce à un magnifique levé de soleil!
Le site, lieu de prédilection de tournage des westerns de John Ford avec John Wayne, est assez petit.
Il est parcouru par un joli petit chemin (une vingtaine de kilomètres) qui permet d’observer les étonnantes et belles formations rocheuses.
Le parcourir me prend tout de même trois heures.
Ceci fait, décision est prise de me poser un peu, souffler et profiter du lieu! Les deux jours précédents ont laissé des traces…
PS:
1) Concernant le campement, vue imprenable mais ombre aux abonnés absents! J’ai réquisitionné le seul « arbre » du coin pour poser mon vélo et étendre mes affaires. Pas suffisant en revanche pour se protéger… Tant pis, direction le resto et sa clim’ pour passer les heures chaudes!
2) Spéciale dédicace à mon beauf: les deux étoiles arrivent aux States!!! (Merci au couple de français rencontré ici pour le prêt du maillot et la photo!)
Demain, direction Page et le Lake Powell, à deux jours de route si tout va bien! Espérons que le vent soit clément…
A bientôt.
Effectivement dur dur ta traversée!
Même en voiture ces routes paraissent interminables… au moins le paysage est magnifique.
Bon courage. Prend soin de toi attention à la surchauffe moteur.
Bisous
Tu nous fait rêver Nicolas,
On se rend bien compte que c’est pas facile tous les jours mais on pense bien à toi. Merci pour les belles photos. Ca fait toujours plaisir de te lire. A très bientôt.
Anne, Michel et Paul