Un record, une déception et du grandiose…

Dans ma tête, j’étais initialement parti pour mettre deux jours pour rejoindre la ville de Page sur la rive sud-ouest du Lake Powell, à plus de deux cents kilomètres de Monument Valley.

Pour différentes raisons, que je vais développer dans un instant, je n’en ai fait qu’une étape.

J’ai ainsi battu mon record de distance en une journée puisque, avec les quelques détours effectués pour manger (beaucoup!) et ma trajectoire (pas toujours rectiligne…), j’ai roulé deux cents onze kilomètres!! Un petit défi personnel sans grand intérêt j’en conviens mais qui m’a fait plaisir! D’autant plus que la route était belle.

Revenons sur le pourquoi avant d’aborder le comment.

⁃ Tout d’abord, le relief de l’étape du jour s’y prêtait bien. Après un long plat, une légère montée (gain de quatre cents mètres en une quarantaine de kilomètres), la route était globalement plate sur une centaine de kilomètres avant de descendre sur les trente derniers (pour ainsi perdre six cents mètres de dénivelé),

⁃ Ensuite, la météo, qui s’est avérait être plus propice que les derniers jours puisque les températures n’ont pas dépassées les trente degrés de la journée, grandement aidées en cela par un voile nuageux aux heures les plus chaudes. Ajoutez à cela un vent léger, contre au début mais très rapidement de côté puis presqu’avec pour finir, et vous comprendrez que tout était réuni niveau conditions,

⁃ Enfin, cette route chemine en territoire Navajo et est clôturée tout du long et des deux côtés avec simplement quelques barrière donnant sur des maisons ou hameaux indiens. Ceux-ci n’étant pas particulièrement accueillants ni agréables (c’est un euphémisme), je ne me voyais pas planter ma tente sur leurs terres… Au contraire, je m’empresse de les quitter. N’ayant pas croisé de camping (sauf à effectuer un crochet de seize kilomètres), il s’est rapidement imposé à moi qu’il faudrait pousser jusqu’à Page.

Pour ce qui est du comment, l’après midi de repos et la bonne nuit qui s’en est suivie ont été salvateurs. J’étais dans une forme olympique au réveil! Réveil intervenu avant celui du soleil, « à la fraîche » et camp levé à 7h30 après un gros petit déjeuner (pâtes au fromage et légumes, pain-confiture, banane, pomme, fruits secs).

C’est là qu’intervient le deuxième paramètre, la nourriture. Je me suis arrêté dès que je croisais un endroit pour manger: hamburger, sandwich, cookies, fruits,… tout y est passé! (Je crois bien que c’est mon premier Burger King à 10h du matin!). Autant vous dire que le soir, je n’avais pas faim du tout…

La dernière, non négligeable, l’hydratation! A chaque arrêt, réapprovisionnement en eau glacée et boissons sucrées. Au total j’ai du boire huit litres dans la journée!

Avec tout ça, je suis arrivé à Page au soleil couchant, bien content de la route et d’avoir trouvé un endroit où dormir!


Pour ce qui est de la ville de Page, c’est une petite ville américaine construite après la 2nde guerre et qui ne présente, comme beaucoup de villes américaines je trouve, aucun intérêt.


Celui-ci -ou plutôt ceux-ci- se trouvent juste à côté. En premier lieu l’immense Lake Powell, lac artificiel résultant de la construction d’un barrage sur le Colorado. Je n’ai fait que l’apercevoir et me suis plutôt concentré sur deux autres « attractions » locales. Je dis attractions car si les indiens Navajo ont oublié d’être accueillants, ils n’ont pas fait l’impasse sur le sens du business…

Ainsi, pour visiter les impressionnants canyons « souterrains », impossible de le faire par soi-même. Il faut obligatoirement faire appel à des tours locaux qui font payer cher l’exclusivité (plus cher que le passé annuel pour tous les parcs nationaux)…

Mais trêve de mauvaise esprit et revenons sur ces incroyables formations souterraines formées par l’eau.

Même si, au regard de l’aridité ambiante, on a peine à concevoir qu’il puisse y avoir parfois des précipitations par ici, quand elles interviennent, elles forment de véritables torrents qui s’engouffrent partout et creusent voir sculptent les roches. La plupart du temps cela forme les canyons que l’on connaît, « à l’air libre ». Mais il arrive que l’eau creuse en profondeur sans que l’on aperçoivent presque rien de dehors. C’est ce qui arrive dans le cas présent.

J’ai pour ma part visité les deux parties de l’Antelope Canyon (Upper et lower) lors de deux visites séparées (tant qu’à faire…). Ces canyons sont absolument magnifiques, le soleil perçant par endroit la faille donnant des teintes rouges orangées à la roche.

Grandiose et presque irréel! Je n’ai absolument pas regretté mes visites.


Autre visite surprenante du jour, Horseshoe Bend. C’est une boucle du Glen Canyon formée par la rivière Colorado et qui, comme son nom l’indique, a une forme de fer à cheval. Vue du promontoire (que je partage avec quelques centaines de personnes…), c’est à la fois très beau et très impressionnant.


De très très belles visites (qui valaient vraiment le détour) mais vous l’aurez compris, je n’ai pas particulièrement envie de m’attarder ici et je m’en vais rejoindre le Grand Canyon!

A bientôt.

PS: je suis maintenant en Arizona

et j’ai changé d’heure. Il fait maintenant nuit vers 19h, c’est un peu triste…

3 Replies to “Un record, une déception et du grandiose…”

  1. Top ! des bons souvenirs ! Antelope Canyon est vraiment un truc de dingue ! j’espère que tu auras moins de monde au Grand Canyon… mais c’est pas gagné !! bises !
    PS: je remarque que tu ne quitte plus ta tenue anti UV ! Hâte de faire une partie de golf avec toi.

    1. L’essayer c’est l’adopter!!!
      Suis sur la rive nord du grand canyon, paisible!! Mais temps moyen là, des orages!!

  2. J’adore, c’est magnifique !

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